Abusis non tollit usum ...
Mis à part quelques îlots fragiles, parler de liberté, d’expression ou de presse, chez les Arabes, faire de sa parole un événement public, relève de l’incongruité tout simplement. De quelque côté que le regard se précipite, tout semble dénier l’expression de la liberté et de ses démonstrations au quotidien. Les mêmes mœurs archaïques, la même répression pulsionnelle, peut-être la plus féroce du monde, continuent de séquestrer les hommes et les femmes dans les servitudes du mensonge et de l’hypocrisie…A y regarder de plus près, l’affaire de Jhulands Posten, le quotidien danois, avec ses caricatures de Mahomet, résume, à elle seule, l’état de désarroi des discours dans le monde arabo-musulman …
Islam. A priori, un non-musulman a parfaitement le droit de dire ses quatre vérités sur l’Islam, de personnifier et de caricaturer Dieu et Mahomet comme bon lui semble, quitte à asséner des clichés tendancieux et des amalgames lourds d’incompréhension et d’ignorance. En effet, ce genre de réflexion jugée calomnieuse par les musulmans ne date pas d’aujourd’hui, il n’y qu’à relire Montesquieu et Voltaire, parmi plusieurs d’autres, pour en avoir le cœur net…Une seule question subsiste, en suspens : en quoi ces caricatures peuvent-elles porter préjudice au dogme islamique jusqu’à susciter les quelques agglomérats d’islamistes hystériques qui jacassent et fusent ici et là ???
Théologiquement parlant, le TABOO SACRE n’est pas de rigueur quant à la représentation de Mahomet…
Politique. A mon humble connaissance, le gouvernement danois ne publie pas de journaux et il est donc déplacé de lui faire incomber la responsabilité dans cette affaire, de le sommer à présenter des excuses solennelles. Les quelques états arabes, qui ont sauté sur l’affaire pour instrumentaliser les passions des foules et se faire une virginité politique, sont des années lumières du principe de la séparation des pouvoirs et de la notion de « citoyenneté ». L’ARBITRAIRE est le seul mot d’ordre. Ce sont les mêmes qui n’ont cessé, à coup de pétrodollars, de faire l’apologie d’un islam liberticide et rétrograde, essentiellement d’obédience WAHHABISTE, partout dans le monde…En vérité, le plus tragique qui puisse arriver à un homme ou un état, c’est de devenir une caricature de soi-même sans s’en apercevoir. A cette enseigne, les ministres arabes d’Intérieur, réunis pour je ne sais quel motif, n’ont pas manqué de verser quelques larmes de crocodile. Comble de démagogie !!!
Liberté/ Information. Sous le signe de la mondialisation, les frontières spatiales sont devenues quasi artificielles, tout finit par se faire savoir. Par contre, les frontières mentales subsistent toujours. Les informations abondent autant que les perspectives de réception et de perception dans le village planétaire. Là où une info peut passer inaperçue, elle peut entraîner des réactions fâcheuses ailleurs. Cependant, prendre des clichés pour des « réalités » caricaturales reste une sympathique erreur quand elle a l’excuse de la liberté d’expression…
Mise en abyme. Parmi les caricaturistes danois, un seul a brillé plus que les autres par son art. Récemment, il a déclaré qu’il a présagé que la publication des caricatures sur Mahomet ne saurait qu’envenimer l’ordre des choses, vu la ligne éditorialiste de Jylllands Posten, quotidien d’etrême droite. En conséquence, il a opté pour faire une caricature dans la caricature…La voici !
Sur le tableau, il est écrit en persan (iranien) 'Les journalistes du ''Jyllands-Posten'' sont une bande de provocateurs réactionnaires'
Coup de coeur. Celle-là, je la trouve vraiment à mon goût ...
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Qu'Allah me pardonne mon blasphème !!! Sinon, pour me racheter, que le Danemark se convertisse à l'Islam. Priez avec moi et dites AMEN