Autant dans l’esprit guerrier, les américains changent d’humeur et veulent s’évertuer dans la stratégie ‘académique’, question d’assimiler les tenants et les aboutissants en Irak et gagner la sympathie des irakiens. On croit rêver ! Selon Newsweek, il y plus d’une semaine, l’administration Bush a dépêché depuis 2007 des ‘experts’, académiciens anthropologues et sociologues pour la plupart, pour analyser la société irakienne et faire cesser l’escalade de la violence. Mission impossible malgré le pactole assigné pour le programme Human Terrain System ! Dans l’article de Newsweek, on fait allusion à cet anthropologue spécialisé dans les Philippines fouinant dans les ordures ménagères d’un irakien tout en espérant y trouver l’esquisse d’un quelconque modèle de société et concluant comme si la pomme de Newton lui est tombé sur la tête qu’ils boivent beaucoup de Pepsi-Cola !!! Plus burlesque encore, il s’avère que la majorité de ces académiciens n’ont qu’une connaissance de philistin sur le Moyen-Orient, qu’ils sont plutôt versés dans les études d’Amérique Latine, des Indiens américains et des cultures marginales gothique, punk et rave !!! C’est dire les difficultés que les américains ne cessent de rencontrer pour s’affirmer dans un pays où, malgré beaucoup de ronron officiel, la « culture » est brouillé par la mort, par les crimes de guerre qui passent toute mesure et brusquent le déterminisme du quotidien depuis 5 ans, et qui, cependant, ne dévoilent rien sur la réalité de ceux qui les exécutent froidement…

    Au commencement était l’occupation, c’est là où gît toute la problématique de l’Irak. Ou encore, fallait-il guerroyer, puis chercher à comprendre le système détruit en place ? Rien de nouveau donc, ni dans la méthode ni dans la forme, rien que le chaos et l'écoeurement devant le spectacle intemporel de la mort. Tout est dit et pourtant tout reste à faire ! Par ailleurs, les américains doivent respecter deux consignes pour mettre fin à cette occupation : insister sur l’arabité du peuple irakien et ne pas régler leurs comptes avec les interférences iraniennes, syriennes ou autres sur le dos des irakiens.