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« Rien n'est plus dangereux qu'une idée, quand on n'a qu'une idée. » Alain
Published on January 20, 2005 By marouki In Politics

Par delà les agitations de l’histoire marocaine, la réflexion demeure la même : nous sommes une société de consensus mou, où les idées sont loin d’avoir pignon sur rue. Et s’il y en a, force est de constater qu’on est acculé souvent à faire dans la récupération, faute de mieux. Si liberté, égalité et fraternité ont fait la gloire des français ; liberté d’expression, égalité des chances et pragmatisme celle des américains, j’ai l’impression que les marocains n’ont fait que squatté les marges de la soi-disant trilogie emblématique qu’est Allah, El Watan, El Malek. Trois entités – quasi surannées – qui ne peuvent ni inspirer un projet de société digne de ce nom ni se confronter au diktat de la modernité.

Au vu de la carte politique marocaine, cette déficience dans les idées – presque délibérée - est on ne peut plus notoire, la notion de différence entre partis politiques en lice n’est qu’une affaire de dommages et intérêts, et le rôle des idées et idéologies n’est que secondairement minime, opportun et solennel dans le pire des cas. Au lieu des décideurs, on a des technocrates, sinon des ministrables, et à la place d’idées mobilisatrices des rumeurs de remaniement semées à tout vent et des échéances butoir comme 2007, 2010, pour ceux qui affectionnent la numérologie gratuite. Or, qu'on le veuille ou non, la seule idée, de loin la plus consacrée, qui émeut presque la majorité de la jeunesse marocaine est L'HRIG, une conception stéréotypé et apathiqque de la vie poussée à sa plus extrême limite, et sans doute fondée sur des malentendus.

Quand les affinités communes telles que religion, origine, histoire et même langue seront exorcisés de leurs privilèges et préjugés, le commerce des idées au pluriel ne pourra que réanimer les énergies positives de notre société.

Comments
on Jan 20, 2005
> Rien n'est plus dangereux qu'une idée, quand on n'a qu'une idée.
J'aime bien le choix du titre.

J'ai l'impression que le problème de la société marocaine est d'abord économique. Il faut en ce cas ne pas s'occuper de la classe politique ou médiatic et faire la "révolution des idées" dans le domaine de l'économie.

Le rôle du roi n'est'il pas de données une stabilité (imparfaite) pour permettre aux jeunes marocains de se libérer dans des projets concrets ?
on Jan 21, 2005
C'est vrai que je ne sui pas un royaliste zélé pour le moment, ms lorsk'il y aura une révision constitutionnelle,avec des prérogatives royales bien précises. Dans ce sens, je serai un vrai monarchiste!!!
Coté économie, je pense que tant pouvoirs et affaires vont de pair, l'économie marocaine ne connaitra jamais l'essor escompté. La preuve, presk ttes les grosses fortunes au Maroc ont sorti du giron de l'ETAT et la pauvreté ne fait que sévir,de plus en plus...
on Jan 21, 2005
Sommes-nous vraiment une société de "consensus" ??? tu trouves? A moi, elle me paraît exclusiviste, unilatéraliste ... d'accord pour le reste
on Jan 21, 2005
Consensus ds le sens où partis politiques et pouvoirs publics s'arrangent tjs sans k la société y soit associé délibérément!.
On les cultive chez nous par tactique ou dépit mais jamais par conviction !!!
on Jan 22, 2005
Je sui tt à fait d'accord avec vous...Sans oublier la corruption,tt un paradigme chez nous.
on Jan 22, 2005
et l'exclusion en est le syntagme,comme disent les linguistes:)