La Femme Typée...selon Inas El Déghidi
Inas El Déghidi, la cinéaste féministe (?!) égyptienne, connue pour ses démêlés avec la censure, a déclaré de but en blanc que toutes les marocaines qu’elle a rencontrées étaient des charmouta (sic). Sensibilité féminine oblige, indifféremment de toute iniquité machiste et rétrograde. Les propos sont relatés d’après une actrice marocaine, approchée pour un rôle, qui se demandait pourquoi le personnage d’une prostitué doit être d’origine marocaine, et le comble de mauvaise foi, joué par une marocaine et non pas, le cas échéant, par une égyptienne ou une libanaise, comme s’y prêtait le casting de je ne sais lequel de ses films. L’incident est rapporté dans un nouveau magazine tv lancé par Al-Ahdath Al-Maghribia.
Le verdict est lâché. Inconsidérément, toujours, d’écho en écho. Comme si toutes les marocaines ont été prises en flagrant délit généralisé. C’est vrai que ses dernières années l’actualité s’accordait désespérément à ce genre de raccourci à l’emporte-pièce. Toute marocaine est une prostituée en puissance. Cependant, de tous ces scandales de prostitution qui nous sont explosé à la gueule, que reste-t-il ? Parfois des noms, parfois des images, mais le plus souvent, rien : uniquement une stigmatisation de la condition féminine née de l’accumulation, d’une confusion affligeante alimentée par une inéluctable promiscuité du meilleur et du pire, qui ébranlent nos vécus, au jour le jour.
Si une intellectuelle, qui ne cesse de proclamer son féminisme soit-disant militant, tombe dans l’exercice de la réduction, que dire du commun des mortels ! On ne peut que s’attendre au pire des évidences faciles…